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Quelles sont les preuves scientifiques de l’efficacité de l’homéopathie ?

Les données scientifiques démontrant l’efficacité de l’homéopathie sont issues d’essais cliniques équivalents à ceux utilisés pour tester les traitements médicaux conventionnels.

329 études cliniques ont été publiées dans des revues scientifiques à comité de lecture1. Ces études contrôlées comparent des patients prenant de l’homéopathie à des patients prenant un placebo, un autre traitement ou aucun traitement.

~75 % d’entre elles sont des essais contrôlés randomisés (ECR), considérés comme l’« étalon-or » pour prouver l’efficacité des traitements dans des conditions expérimentales. Le reste est constitué d’études non randomisées qui fournissent des preuves de l’efficacité des traitements dans des contextes cliniques « réels ».

Fin 2023, le nombre d’essais contrôlés randomisés sur le traitement homéopathique publiés dans des revues à comité de lecture s’élevait à 286. Ces essais, portant sur 152 problèmes de santé, fournissent suffisamment de données pour pouvoir en analyser les résultats.

Parmi ces derniers, 166 sont des essais randomisés en double aveugle contre placebo, couvrant 100 problèmes de santé différents2 :

  • 42% avaient un résultat positif (70 essais) –quant à l’efficacité de l’homéopathie
  • 3% avaient un résultat négatif (5 essais) – quant à l’efficacité de l’homéopathie
  • 55% n’étaient pas concluants (91 essais)

166 ERC-DA en homéopathie (fin 2023) 

Diagramme A

Liste complète des essais randomisés en double aveugle contre placebo.
Études exclues : études publiées dans des revues non évaluées par des pairs et d’autres sources non académiques ; études non cliniques ; études de prophylaxie ; plan d’étude croisé ; essais en simple aveugle.

Comment comparer ces preuves à celles qui existent en médecine conventionnelle ?

1128 revues systématiques d’ERCs en médecine convetionnelle

Diagramme B

Une analyse de 1128 revues systématiques d’essais contrôlés randomisés sur la médecine conventionnelle a abouti à des résultats étonnamment similaires en ce qui concerne la proportion d’essais cliniques positifs.3

  • 45% avaient un résultat positif – les traitements pourraient présenter des avantages
  • 10% avaient un résultat négatif – les traitements pourraient être préjudiciables
  • 45% n’étaient pas concluants – les données ne permettent pas de conclure à l’existence d’un avantage ou d’un préjudice.

Bien que la prépondérance de la preuve soit largement similaire entre l’homéopathie et la médecine conventionnelle, il convient de reconnaître une grande différence dans la quantité de recherches effectuées. Le graphique A présente l’analyse de 166 études sur un total de 286 essais individuels sur l’homéopathie. Quant au graphique B, il présente une analyse de 1 128 revues systématiques Cochrane sur plus de 4 000 revues systématiques sur la médecine conventionnelle publiées jusqu’en 2011, portant chacune sur plusieurs essais individuels.

Ce contraste souligne le besoin d’intensifier la recherche en homéopathie, en particulier la répétition à grande échelle et de grande qualité des études positives les plus prometteuses.

La différence quantitative n’est pas surprenante quand on sait que seule une infime partie des fonds est allouée à la recherche sur les médecines non conventionnelles.  Ainsi, une analyse menée au Royaume-Uni a révélé que seul 0,0085 % du budget total de la recherche médicale était alloué aux médecines parallèles4, dont l’homéopathie n’est qu’un exemple. Aux États-Unis, moins de 0,5 % du budget annuel de la recherche médicale, qui s’élève à 51 milliards de dollars, est alloué aux médecines non conventionnelles, à travers le Centre national pour la santé complémentaire et intégrative (National Centre for Complementary and Integrative Health).5

RéférencesMoins

http://www.facultyofhomeopathy.org/research/

  1. Gaertner K, Loef M, Frass M et al. Bibliography of Homeopathic Intervention Studies (HOMIS) in Human Diseases. J Integr Complement Med. 2023 Jan;29(1):14-21.
  2. Full list of randomised placebo controlled trials in Chart A | Link
  3. Boas PJFV, Spagnuolo RS, Kamegasawa A, et al. Systematic reviews showed insufficient evidence for clinical practice in 2004: what about in 2011? The next appeal for the evidence-based medicine age. J Eval Clin Pract, 2013; 19(4):633-7 | PubMed
  4. Lewith GT. Funding for CAM. BMJ., 2007; 335(7627): 951. | PubMed
  5. The National Institutes of Health (NIH) Office of Budget, states that in 2023 the NIH requested $51.1 billion for the next fiscal year. Funded by NIH, the National Center for Complementary and Integrative Health (NCCIH) enacted budget for 2023 was $170.3 million, of which $89.9 million was used on Research Grants. Thus, <0.4% (0.33% = $170.3 million/$51.1 billion) of the NIH budget was for Integrative Medicine.

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